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Les "Chaussures" de Vincent Van Gogh

Publié le 10/10/2012 à 23:20 par lescheminsdumaroc Tags : vincent van gogh

 

Les "Chaussures" de Vincent Van Gogh, premiers pas dans la bohème

 

 

Vincent Van Gogh (1853 - 1890) "Chaussures", septembre 1886, Amsterdam, Van Gogh Museum

 

Vincent Van Gogh (1853 - 1890) "Chaussures", septembre 1886, Amsterdam, Van Gogh Museum© © van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation)

 

 

Julie Malaure

I love Paris : l'arrivée de Vincent Van Gogh Ce n'est pas seulement une paire, mais une série de cinq toiles représentant des bottines que peint Van Gogh en arrivant à Paris. Fétichiste, Vincent ? Pas exactement. Nous sommes, avec ces souliers, en 1886. Van Gogh vient de fêter ses 33 ans, il a renoncé à être pasteur comme son père, s'est finalement décidé pour la vie d'artiste et mourra quatre ans plus tard, à Auvers-sur-Oise, dans les circonstances que l'on connaît. C'est avant tout pour cela que cette oeuvre compte. L'artiste en herbe se trouve sur le seuil de quatre années d'une production artistique intense. C'est, de surcroît, une oeuvre charnière, entre la palette du Nord, celle des "Mangeurs de pomme de terre", et celle, colorée, qu'il va gagner avec le Sud.


Nouveaux riches et nature morte coup de poing

Avouons-le tout net, la nature morte est un genre assez mal considéré. Sur l'échelle du classement des genres, qui va de la matière pour s'élever vers l'esprit, la nature morte se trouve tout en bas, les scènes mythologiques, tout en haut. Fort heureusement, avec l'avènement de l'ère industrielle et l'ascension du petit bourgeois (moins éduqué mais plus riche), la question du bon goût change - ou se perd, selon les avis. Voilà donc que les parvenus, les nouveaux riches, s'entichent de paysages et de natures mortes. Entendu. Seulement Van Gogh pervertit ici totalement la nature morte. Comment imaginer qu'un bourgeois puisse accrocher des godillots au mur de son salon ? C'est un camouflet, un coup de poing que balance le Hollandais. Le geste est radical, l'intention est fermement anti-commerciale : Van Gogh ne pourra jamais vendre ce tableau.

Haïku : souliers usés, poète maudit

Cela nous conduit vers une idée beaucoup plus large que la simple représentation d'une paire de chaussures. "Simple", justement. C'est presque un portrait de la misère que livre le peintre. D'ailleurs, Van Gogh ne s'installe pas à Montmartre par hasard. C'est the place to be, sauf que l'on parle plutôt de "modernité" concernant la peinture. La rébellion de la jeunesse ne se dit pas "punk", mais "bohème", la lie de la société. La vie d'artiste ? Les moeurs légères, la liberté, l'absinthe et la dèche, du côté des cabarets du Chat noir et du Moulin de la galette. Une population parisienne qui, dit le Larousse de 1867, "vit du produit précaire de son intelligence"... Van Gogh achète ces deux godillots aux puces et, en les peignant, brosse le portrait de l'artiste vagabond. L'artiste maudit dont Arthur Rimbaud, un autre de Montmartre, s'en fait plus tôt le porte-parole dans Ma bohème:

Comme des lyres, je tirais les élastiques

De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !


Pour voir les Chaussures de Vincent Van Gogh, rendez-vous à l'exposition "Bohèmes" dans les galeries nationales du Grand Palais, jusqu'au 14 janvier 2013.